Les évangéliques à l'assaut du monde

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Un article pour étayer le sujet sur ce que nous disions des évangéliques sionistes et de leur ingérence dans le gouvernement américain. Quand on voit tous les dégats que cause cette "secte" -car pour nous c'est une secte au même titre que le sionisme- au nom de Yeshoua, que l'on voit un Pat Robertson prôner l'assassinat, le crime et profiter de sa popularité pour répandre sa mauvaise graine, trahir l'Enseignement du Galiléen et véhiculer une idéologie qui va nous entraîner dans une troisième guerre mondiale, à lui et à ses suivants on dit "Vous ne partirez pas d'ici tant que vous n'aurez pas payé jusqu'à la dernière pite !" Tous ceux qui se réclament de Yeshoua et qui prônent le vol d'une terre au nom d'un messianisme bidon, inventé de toute pièces, n'oeuvrent certainement pas pour lui mais pour la Bête. Ils peuvent toujours attendre Son retour et l'attendre longtemps ! La porte est fermée pour eux et il n'est certainement pas dans leur coeur noir comme du charbon, aussi noirs que les suppôts avec qui ils ont pactisé. Nous ne parlons pas pour tous les évangéliques car il y en a qui viennent sur notre blog et qui sont à peu près justes. Les pires sont les protestants pentecôtistes mais les chrétiens sionistes sont à mettre dans le même panier, que cela leur plaise ou non. Il est à noter d'ailleurs que le fameux Balfour -qui a bradé la Palestine aux grands pontes du sionisme- était un des leurs. Quand on voit où l'on en est aujourd'hui, nous espérons que son âme brûle encore dans la géhenne comme brûleront toutes les âmes qui L'ont trahi et qui ont, par la même occasion, dégradé Son image. Il ne suffit pas de planter son nez dans la Bible et d'anoner des mots sans en comprendre le sens pour être un Vrai Disciple. Il faut saisir l'Esprit de la Lettre. Et décoder le Véritable Sens de Ses Paroles. Or là, que voyons-nous ? Un double massacre ! Le massacre de la Tradition orale de Moïse et par là-même de celle de Yeshoua. Posez vous la question : qu'est-devenue l'Année sabbatique ? Où est-elle ? Et le Jubilé ? Tous les cinquante ans la remise de la Terre car ici-bas nul n'est propriétaire de rien ? Est-ce cela que l'on a en Palestine ? En Israël ? Qu'est-ce qui règne là-bas ? Est-ce la Loi de Moïse ? Vous vous attachez à des détails mais vous oubliez l'essentiel. A savoir que la terre, il va falloir la rendre de toute façon bientôt quand la Terre va faire sa grande pirouette. Vous pourrez toujours guetter dans les cieux le retour du messie ou la Jérusalem Céleste quand la dévastation va s'abattre sur notre monde. Seuls les vrais Disciples et les Initiés connaissent le sens de ces deux symboles. Et c'est autre chose que ce dont vous ennivrent les religions.




Les évangéliques à l'assaut du monde


par Yves Lacoste



« Washington. L’évangéliste conservateur américain Pat Robertson a créé une vive émotion, mardi 23 août, aux États-Unis et au Venezuela, en appelant à assassiner le président vénézuélien Hugo Chavez. Des propos immédiatement qualifiés de “déplacés” par Washington qui a affirmé ne pas partager ce point de vue de “simple citoyen”. “Après avoir détruit l’économie du Venezuela [Chavez] veut faire de son pays un tremplin pour l’infiltration communiste et l’extrémisme musulman sur tout le continent”, a déclaré Robertson lors de son émission télévisée The 700 Club. L’ambassadeur du Venezuela à Washington a jugé que les propos du prédicateur méritaient “une condamnation très forte de la part de la Maison-Blanche”. Il a également appelé Washington à assurer la sécurité du président Chavez lors de sa visite prévue aux Nations unies à New York en septembre » (AFP, « Le télévangéliste Pat Robertson appelle à assassiner Hugo Chavez », Le Monde, 25 août 2005).

Cet appel au meurtre de Pat Robertson, qui a suscité les protestations de dix-neuf États d’Amérique latine, est d’autant plus grave qu’il émane de l’un des chefs de file des fondamentalistes protestants américains : après avoir été, en 1988, candidat à la présidence du Parti républicain, il a fondé en 1989 la Christian Coalition, qui est la principale force de la droite chrétienne américaine, celle-ci étant formée d’un très grand nombre d’Églises évangéliques. Si le terme d’évangélique est utilisé aux États-Unis, mais aussi en France, par les américanistes et par la plupart des pasteurs protestants, la presse française parle en revanche couramment d’évangélistes, sans doute en raison des discours propagandistes de leurs leaders dans de nombreux pays.

En effet Pat Robertson, inspiré par une idéologie fondamentalement réactionnaire, n’est pas le seul à dénoncer, malgré la fin de la guerre froide, des idées suspectées de communisme. En Géorgie (ex-soviétique) et en Ukraine, les évangéliques, avec des financements américains, viennent de jouer un rôle important dans la « révolution des roses » et dans celle qui a choisi la couleur orange pour symbole, l’une et l’autre ayant pour objet de contrer l’influence de la Russie. En Côte-d’Ivoire, où l’influence française est combattue par celle des États-Unis, au fur et à mesure que l’on prospecte le pétrole dans le golfe de Guinée, madame Gbagbo, dont le rôle est grand, s’appuierait, pour éliminer des opposants, sur des sortes de milices évangéliques, en l’occurrence pentecôtistes. Dans des discours politico-religieux étonnants (voir p. 118-128), elle invoque la lutte du bien contre le mal pour diaboliser les Français qu’elle accuse de préparer, en Côte-d’Ivoire, un génocide comparable à celui dont ils auraient été soi-disant complices au Rwanda. Au Brésil, la multiplication récente des Églises évangéliques est telle que l’Église catholique s’en inquiète grandement. En Éthiopie, pays ancestralement chrétien, les évangéliques s’en prennent à l’Église traditionnelle.

Les évangéliques américains, dont l’influence est grande au Pentagone et à la Maison-Blanche, jouent un rôle considérable dans cet étonnant mouvement qu’est le sionisme chrétien qui apporte un soutien actif à la politique de l’État d’Israël. Ces chrétiens, très majoritairement des protestants évangéliques, se sont persuadés que la reconquête par les Juifs de la Terre qui leur avait été promise par Dieu – Eretz Israël – hâterait ou provoquerait le retour du Messie, et même la conversion des juifs au christianisme. Les sionistes chrétiens se sont d’abord manifestés en Angleterre et l’un des plus fameux d’entre eux fut lord Balfour, ministre des Affaires étrangères qui fit en 1917 la « déclaration » promettant un « foyer national juif » en Palestine. C’est ensuite surtout aux États-Unis que s’est développé le sionisme chrétien.

Ces cas sont si nombreux qu’on en arrive à considérer les Églises évangéliques comme les agents d’influence géopolitique des milieux dirigeants américains. Parmi les protestants français, on est fort embarrassé et l’on évite de parler des évangélistes américains, et encore moins des télévangélistes, sous le prétexte que la presse use d’une appellation inexacte. Il y a pourtant un problème politique des Églises évangéliques. En effet, bien qu’elles aient en Amérique de nombreux adeptes dans les milieux aisés, elles sont particulièrement actives auprès des catégories sociales défavorisées, non seulement aux États-Unis, mais aussi en Amérique latine. Au Brésil, nombre d’Églises évangéliques ont soutenu la campagne du Parti des travailleurs pour l’élection de Lula comme président. En Afrique comme en Amérique centrale, les évangéliques prêchent et apportent leur aide dans les camps de réfugiés. Les mouvements évangéliques se sont développés aux États-Unis depuis seulement quelques décennies. Aussi n’est-il pas inutile de rappeler sur des temps bien plus longs l’évolution politique du protestantisme (les aspects religieux étant traités dans l’article de Michel Leplay).

En dépit des terribles guerres de religion qui ont ravagé l’Europe occidentale aux XVIe et XVIIe siècles, les mouvements protestants, inspirés par les idées de Luther et de Calvin dénonçant l’autoritarisme et la corruption de la hiérarchie catholique, ont suscité de grands changements que l’on peut considérer comme démocratiques. En effet, dans les diverses formes qu’a prises ce nouveau christianisme, chaque fidèle, qu’il soit homme ou femme, devait apprendre à lire, afin de pouvoir personnellement trouver dans la Bible les réponses aux problèmes qu’il se posait, grâce à l’inspiration divine et éventuellement l’aide d’un pasteur. Au contraire, les catholiques, qui étaient alors presque tous illettrés, vivaient dans la crainte et la dépendance des membres du clergé.

Dans les États devenus protestants, notamment en Angleterre, les controverses religieuses et politiques et les divergences doctrinales incitèrent des opposants à fonder de nouvelles Églises, et surtout à quitter l’Europe pour aller s’installer dans les colonies britanniques d’Amérique du Nord où ils purent vivre religieusement plus ou moins à leur guise. Aux premières organisations religieuses protestantes (méthodistes, baptistes presbytériens, quakers), qui se développèrent dans les colonies qui formeront les États-Unis, se sont ensuite ajoutées de nouvelles Églises, au fur et à mesure de l’accroissement du nombre des immigrés européens (majoritairement des protestants et des juifs) vers ce qui leur apparaissait comme une nouvelle et immense Terre promise. Évidemment, des paroisses catholiques, pour les immigrés venus d’Irlande et plus tard d’Italie, d’Espagne et d’Amérique latine, furent également créées.

Cependant, la liberté religieuse est restée l’un des grands principes démocratiques de la Constitution des États-Unis, ce qui explique que la société américaine se caractérise par une très grande diversité de croyances et de rites. Dans ce contexte fondamental de liberté individuelle, la concurrence entre ces diverses Églises chrétiennes explique peut-être que, de nos jours (et plus que jamais), les citoyens américains accordent une très grande importance à leurs convictions religieuses dans l’idée qu’ils se font de leur nation et dans les diverses questions politiques et choix d’évolution de la société.

Si l’on peut considérer que, aux États-Unis, nombre d’Églises protestantes ont contribué aux progrès des idées et de la démocratie (Martin Luther King est un pasteur baptiste), il est en revanche évident que se développent également des mouvements religieux et politiques réactionnaires qui forment ce que l’on peut appeler un fondamentalisme protestant. Celui-ci prétend guider les fidèles dans une lecture strictement littérale de la Bible (tout comme les fondamentalistes musulmans avec le Coran) pour récuser certaines idées soi-disant objets de malentendus, afin de promouvoir des principes prétendument fondamentaux qui favorisent des mouvements politiques très actuels. Ce fut une des conséquences de la guerre idéologique contre le marxisme, et notamment du désarroi d’une grande partie de l’opinion à la fin de la guerre du Vietnam ( 1975).

Comme l’écrit Henri Tincq dans son avant-propos du Larousse des religions (dont nous faisons le compte rendu à la fin de ce numéro), il y a depuis trente ans une « ascension fulgurante des communautés de type évangélique ou pentecôtiste. Le protestantisme évangélique s’enracine dans la vision biblique d’un monde où s’affrontent les forces du bien et l’axe du mal et où les Américains, nouveau “peuple élu” par Dieu, se croient dotés d’une mission universelle de conversion et de réforme. Il s’exprime par un prosélytisme actif, un fort conservatisme moral et social, une lutte de tous les instants contre la permissivité et toute forme de modernité étrangère à Dieu ».

Les talents oratoires de prédicateurs diffusés dans les stades par les techniques de sonorisation, puis par des chaînes de télévision financées par les associations de fidèles, ont fourni la puissance d’un mouvement populiste à ce fondamentalisme religieux qui, par ailleurs, diffuse ses réseaux dans la haute société. Les Églises évangéliques, et plus précisément pentecôtistes, sont les moteurs de ce mouvement idéologiquement réactionnaire, mais qui est aussi un mouvement caritatif.

Autant il a combattu le communisme, autant il dénonce aujourd’hui le « terrorisme mondial » des islamistes. Mais, hors des États-Unis, les réseaux évangéliques dénoncent à juste titre des régimes autocratiques, tout comme le font les néo-conservateurs américains qui prétendent imposer par la force la démocratie aux pays qui n’en sont pas encore pourvus. Les réseaux évangéliques aux États-Unis jouent un rôle important dans les projets géopolitiques des dirigeants américains, en dépit de l’aggravation du guêpier irakien, alors que les organisations évangélistes/ pentecôtistes, avec des prédicateurs brièvement formés, mènent une expansion mondiale, en multipliant leurs églises et leurs aides dans les quartiers populaires, en Amérique latine, en Afrique, en Asie mais aussi en Russie et dans les pays de l’Europe orthodoxe. Les problèmes de notre temps sont compliqués.

Rarement évoqués dans la plupart des articles, les aspects théologiques et éthiques de la diffusion de la culture évangélique sont particulièrement envisagés dans le cas de l’Afrique centrale par l’article d’Élisabeth Dorier-Apprill et Robert Ziavoula, qui a de ce fait une portée beaucoup plus générale. C’est l’œuvre de deux géographes dont l’un est aussi partisan de l’Assemblée de Dieu.

Sources Cairn

Posté par Adriana Evangelizt
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article