Grippe A (H1N1) : la France prépare la fermeture des écoles

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Vous allez voir qu'ils vont mettre le binz en route cet automne. De grosses manifestations se préparent car le mécontentement va atteindre son comble. La liste des chômeurs ne va cesser de s'allonger. ON nous dit que tout va mieux mais c'est faux. On nous ment. Mais on ne va pas nous mentir longtemps. Avec ou sans grippe porcine.





Grippe A (H1N1) : la France prépare la fermeture des écoles



13 août 2009 (Nouvelle Solidarité) – Face à la grippe, « en cas de pandémie totale, si les circonstances l’exigent, nous nous tiendrons prêts à fermer les établissements », a affirmé mercredi le Ministre de l’Education nationale Luc Chatel, dans un entretien accordé au Figaro.


Bien que l’ensemble de la presse internationale présente ceci comme une décision ferme du gouvernement français, il ne semble pas s’agir de fermetures préventives au vrai sens du terme, mais d’un pilotage à vue. Certains évoquent le chiffre de trois malades dans un établissement comme seuil à partir duquel le préfet pourrait procéder à sa fermeture, en concertation avec les autorités de l’Education et le directeur de l’établissement, et après examen de la situation épidémiologique locale et nationale.


Dans cette hypothèse, les écoles opteront pour l’enseignement à distance, dès les rentrées scolaires de fin août et début septembre, via des émissions de radio, de télévision et via Internet. L’expérience du passé démontre que les vacances d’hiver ont souvent été un « coupe-feu » efficace contre la transmission de la grippe saisonnière.

Le 29 juillet, Les Echos notait qu’en réalité, « la difficulté vient du fait que les pouvoirs publics doivent apporter des réponses à deux problématiques en partie distinctes. (…) La logique, par exemple, recommanderait de fermer des écoles. Mais le gouvernement, lui, doit également prendre en compte une autre dimension : le risque -difficilement évaluable- que ce type de décision ferait peser sur l’économie. A l’inverse, il ne souhaite pas voir une partie du pays désorganisée à l’automne parce que des millions et des millions de personnes seraient atteintes par la grippe A/H1N1, fut-elle bénigne. »


En clair : la logique commanderait de fermer les écoles, mais la faillite du système financier ne le permet pas ! Le cul assis entre deux chaises, on se résout à gérer la pandémie en flux tendu, sans prendre les mesures qui seraient réellement efficaces. Rappelons que la plupart des études concluant à l’efficacité des fermetures préventives des établissements scolaires, posent la condition qu’on y procède avant que l’épidémie n’ait le temps de se développer.

La position ambiguë du gouvernement ne semble d’ailleurs nullement satisfaire les épidémiologistes. Rappelons qu’avec l’arrivée tardive de quantités limitées de vaccins, c’est essentiellement des mesures de santé publique qui permettront de protéger les populations et limiter les dégâts.


Interrogé par Libération, Alain Fisch, chef de service au CHU de Villeneuve-Saint-Georges et président de l’Institut des études épidémiologiques et prophylactiques, n’a pas mis sa langue dans sa poche : « Je crois que les gens n’ont pas bien compris l’ampleur de la situation. Deux cas de figures s’imposent. Soit le virus mute, – et il a des chances de muter –, il devient virulent cet hiver, et nous allons droit vers une catastrophe. Ce scénario annoncerait une mortalité assez forte, les décès se compteraient en centaines de milliers en France. Soit le virus ne mute pas, mais sa contagiosité est telle qu’il infectera des millions de personnes. Dans les deux cas, l’hiver prochain s’annonce chaotique, car le pic de l’épidémie est une évidence. Si 1% des malades se présente dans les hôpitaux, ces derniers seront saturés par la surpopulation de patients. La fermeture des écoles n’est pas à mettre au conditionnel, elle est inéluctable. Si le ministre Luc Chatel comprend bien la situation, il faudra fermer bien plus que les écoles. Tous les lieux publics, métros, théâtres, cinémas, pourraient être arrêtés quelques temps pour éviter au virus de se propager dans tous les endroits de très haute promiscuité. Ces mesures serviraient à ralentir la progression épidémique. Il faut avant tout essayer de maîtriser sa propagation. La situation serait très critique si tout le monde attrapait la grippe en même temps. C’est en tout cas la première fois que l’on devra gérer un problème de la sorte. »


Dans une tentative de ridiculiser l’approche « catastrophiste » de la France, le Financial Times avertit qu’une « fermeture prolongée de toutes les écoles pourrait avoir un coût économique considérable si les parents se voient obligés de rester à la maison pour s’occuper des enfants. Ces fermetures représenteront une contrainte supplémentaire pour les services de santé, puisque les enfants du personnel médical seront eux aussi tenus de rester à la maison. » Le quotidien financier britannique est malgré tout obligé de reconnaître qu’une « étude récente publiée dans la revue médicale The Lancet, estime qu’une fermeture prolongée des écoles, décidée dès la phase précoce de l’épidémie, , peut alléger la charge pesant sur les hôpitaux ».


D’après le bulletin de l’European Center for Disease Control [Agence européenne de veille sanitaire] de hier, 873 nouveaux cas de grippe A (H1N1) ont été signalés au sein de l’U.E. dans les dernières 24 heures, dont 445 en Allemagne et 245 en France. L’agence dénombre 219681 cas au niveau mondial, et 1882 décès.


Vidéo :


Article :

Grippe A(H1N1):faut-il retarder les rentrées scolaires ?

Sources Solidarité et Progrès Non au triage humain : population et santé publique
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